P'dice Reviewed On progressive-area.com - French

Si le premier album de Paul CUSICK « Focal Point », n’avait pas provoqué chez moi une quelconque hystérie, et bien il n’en est pas de même sur cet opus appelé étrangement « P’Dice », et pour le coup cette livraison fleure bon l’excellente cuvée discographique.
L’inspiration est au rendez-vous, et l’inventivité allant de pair, ce disque grimpe directement en haut de la pile des albums majeurs, voir fondamentaux, et par voie de conséquence à ne surtout pas louper en ce début d’année.
Le thème central de cet album tourne autour des préjudices moraux que peuvent connaitre les êtres humains au cours de leur existence, « P’Dice » étant la contraction de la phrase anglaise « The Personal Possession Of a Random Prejudice », que Paul CUSICK traduit dans ses chansons par ces fameux préjudices d’ordre religieux, sexistes, voir homophobes, auxquels on peut être confronté, un jour ou l’autre, enfin vous constaterez comme moi que le mec est vaguement « intello ».
Mais il est évident que c’est la musique qui est jouée ici qui nous intéresse au premier chef, et celle-ci est plus que passionnante. En effet, la pugnacité qu’a développé Paul CUSICK sur cet album force le respect, et vous coupe le souffle à bien des égards, et ce, sur la quasi-totalité du disque.
Ce travail d’orfèvre se distinguant de façon très nette des productions auxquelles nous sommes habitués, bien souvent assez ternes, et qui certaines fois nous laissent sur notre faim.
Paul tient les voix, joue de tous les instruments, sauf les parties de batterie, puis il a écrit les textes, composé la musique et produit l’album. Mazette, le mec n’a pas chômé, ce n’est pas le style de la maison ma bonne dame !
J’ai perçu dans ce disque de nettes influences de VAN DER GRAAF GENERATOR, ce groupe emblématique auquel Paul emprunte quelques climats essentiels (« Borderlines »). Ce morceau étant l’ossature principale de l’album, avec ses nombreuses cassures que tous les amoureux de « prog » vénèrent.
Ce titre est une réussite totale, car lorsque la voix féminine apparait, avec celle de Paul, les deux étant « vocodées », on est complètement aux anges.
L’atmosphère pesante d’un morceau comme « Hindsight » à l’intro au piano bourré de « révèrbe » hyper expressive, demeurera un des grands moments de cet album.
Le traitement des guitares souvent saturées et notamment au début de « Tears », offrent à l’humble auditeur que je suis des plaisirs simples et pourtant tellement enrichissants. La voix caressante de Paul, (ici et très souvent le long de l’album), et le son global de ce titre, évoquent fortement un certain BLACKFIELD, qui demeure quoiqu’il advienne, un de mes groupes de chevet.
Il n’y a pratiquement rien à jeter sur cette galette. J’ai le casque sur les oreilles en écrivant cette chronique, et le fabuleux morceau « Feel The Way », n’en finit plus de m’émouvoir, ainsi que l’avant dernier titre « Waiting » au refrain obsessionnel, sur lequel la charmante Sammi LEE donne une touche légèrement « soul », et déchirante de feeling me faisant penser à la chanteuse d’ARCHIVE, encore un groupe marquant pleinement son époque.
Voilà, c’est vous dire l’immense plaisir que j’ai ressenti à l’écoute de « P’Dice », et je souhaite vivement vous avoir fait partager mon admiration, pour ce que je considère en ce début d’année comme cette œuvre incontournable de 2012, et pourtant il nous en reste pas mal à découvrir.

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